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Sortir de l’étau infernal de l’endettement : mettons fin aux prêts abusifs

Le 16 mai, Union des consommateurs et plusieurs ACEF de la grande région de Montréal, dont l’ACEF Montérégie-est, en partenariat avec ACORN, ont manifesté dans les rues pour dénoncer les prêts abusifs et interpelé les gouvernements fédéral et provinciaux pour qu’ils rectifient rapidement la situation. L’événement a été tenu en partenariat avec ACORN Canada, un syndicat communautaire de personnes à revenus faibles ou modérés.

Les consommateurs contractent des prêts à coût élevé pour répondre à leurs besoins financiers de base, et ils payent ces coûts élevés parce qu’ils n’ont pas facilement accès à d’autres formes de crédit. Malheureusement, les institutions financières traditionnelles ont cessé d’octroyer de petits prêts à des coûts abordables, ce qui a créé un vide.

Pour satisfaire leurs besoins, les consommateurs se tournent vers des prêteurs qui leur imposent des conditions que nous jugeons abusives, comme des taux de crédit largement supérieurs à ceux des cartes de crédit (déjà élevés !) et l’ajout d’une multitude des frais administratifs. Ainsi, les taux de crédit de ces prêts frôlent les 60 %.

Malgré les lois qui encadrent ces pratiques, le marché des prêteurs alternatifs prospère au Québec. Nous enjoignons donc au gouvernement fédéral d’abaisser le taux d’intérêt criminel et d’inclure dans le calcul des intérêts tous les frais payés. Au Québec, il est grandement temps que l’État procède à un réinvestissement majeur dans l’Office de la protection du consommateur et à un élargissement de ses pouvoirs pour qu’il puisse jouer adéquatement son rôle de surveillance et d’intervention sur les prêteurs prédateurs.

La question de l’accessibilité au crédit pour les clientèles plus vulnérables et le coût élevé du crédit offert sur les marchés parallèles préoccupe les associations de consommateurs depuis longtemps. Selon Geneviève Morand, directrice par intérim d’Union des consommateurs, « Le contexte actuel, qui allie inflation et ratio d’endettement élevé, rend le problème d’accès aux prêts à un taux acceptable encore plus criant. Les gens se retrouvent dans une spirale d’endettement dont ils ne peuvent plus sortir.  Il ne faut plus tolérer que les prêteurs ignorent ou contournent la loi. »

Pour toute information : Julia Atack, analyste — Politiques et réglementations – Pratiques commerciales et protection du consommateur
514 521-6820 (258)
jatack@uniondesconsommateurs.ca